Contes et légendes

Il est exclu que les textes parlent de votre personnage ou des Colons de Gobe.

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Euclide le petit ciergier

Euclide était un homme à la fois simple et dévot.

Il fabriquait des cierges pour les temples du Dragon de Lumière. Il a ainsi passé toute sa vie à illuminer les différents lieux de cultes. De ses créations émanaient à la fois des odeurs fantastiques et des reflets divins. On le disait à la fois sot et inspiré par le Dragon.

Au soir de sa vie, il s’était retiré dans un petit village où il voulait passer tranquillement ses dernières années avant son accession à l’Empyrée.

Un jour de grand brouillard, une dizaine d’enfants du village n’étaient toujours pas rentrés à la tombée de la nuit. Leurs parents se réunirent et les appelèrent pendant des heures, mais il n’y eut aucun résultat.

Euclide prit tous ses cierges et se dirigea vers le clocher du temple. Une fois arrivé, il déposa tous ses cierges et les alluma. La lumière ainsi créée était éblouissante et la chaleur produite fut telle qu’Euclide lui-même s’embrasa et mourut.

Quelques heures plus tard, les enfants arrivèrent sains et saufs dans le village, ils avaient été guidés par le feu.

Depuis, chaque année à la date anniversaire de la mort d’Euclide, on découvre dans un temple de l’Empire un cierge argenté et on dit que sous la lumière produite par ce cierge de nombreux miracles se produisent.

 

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L'ennemi

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé ça et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres innondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

Ô douleur ! Ô douleur ! Le temps mange la vie,
Et l' obscur Ennemi qui me ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

 

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La nuit du souvenir

Chacun d'entre nous connaît cette fête où nous nous réunissons autour du feu et parlons de nos chers disparus et de nos amis qui sont au loin. Mais qui sait d'où vient vraiment cette célébration ?

L'origine remonte à la nuit des temps, à l'époque où l'Empire n'existait pas et où seules des tribus de nomades se déplaçaient sur nos terres.

A cette époque le chaman du clan du cheval tenta de soumettre les chamans des autres clans. A ces fins, il passa un pacte avec la Noire et brisa la paroi qui séparait notre monde de l'au-delà, soumettant les esprits et leur permettant d'accéder à notre monde. Seul l'union de tous ses adversaires permit de refermer la déchirure entre les mondes.
Mais jusqu'à l'époque actuelle, au moment de l'année où notre monde est le plus proche de celui de la mort, certains esprits de personnes récemment mortes parviennent à franchir la déchirure et marcher le temps d'une nuit sur la terre des mortels.

Ainsi naquit la nuit des souvenirs, une fête pour certains, et selon la rumeur une nuit de grands rituels interdits.

Que le Grand Dragon nous protège de cette engeance !

 

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La legende du Loup et du Dragon

Il y a d'ici très long temps, terre et ciel ne cessaient de se guerroyer. Icelle crachait dans les airs de sa gueule langues de feu lors icelui fichait dards ardents dessus les monts et les plaines.

Las de ferrailler, une trêve fut décidée. En signe de mutuel respect, il fut convenu d'échanger des présents.

Alors la terre fit couler de sa ventraille rochal ardent. Sa face était du noir dont est faite la pénombre du plus profond aver et en dedans rouge sang brûlait. La serpente créature avala les monts jusqu'à la mer où elle se transforma en un long ver écailleux.

Alors du ciel vinrent moultes estrelles qui s'encontrairent en une magne et ardente pierre. Icelle acrasa violemment l'aquatique serpent, sans le mortir ni même le navrer.

Les deux êtres firent jointure au parmi de l'océan. Iça échangèrent l'un son principe céleste, l'autre son principe terrestre.

Au reptile poussa des ailes puis aux cieux s'envola. Le vent souffla la boue de ses écailles et en un dragon d'or parut alors. Depuis ce jour dès l'aube se voit la lumière de sa cuirasse.

L'autre créature froidît et coula à fond. L'eve de la mer la lava de sa bogue et en un loup d'argent parut alors. Depuis ce jour dès la brune se voit l'éclat de son pelage.

 

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La succession des dependances

De l'oubli issent les matérielles confections;

Des matérielles confections isse la cognoiscence;

De la cognoiscence isse l'incarnente ordonnance;

De l'incarnente ordonnance issent les .V. sens et l'esprit et leurs respectifs champs d'investigation;

D'icelles isse le contact;

Du contact isse la sensation;

De la sensation isse le désir;

Du désir isse à l'existence l'attachiement;

D'icel existenciel attachiement isse l'existence mesme;

De l'existence isse la Conscience;

De la Conscience isse l'oubli.

 

Extrait du Liber Pacto Salutis, retranscrit de mémoire par Athanagore Porphyrogenès

 

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