L'histoire, la réalité et les légendes du monde de Dragos-Taragil sont toutes représentées ici. A vous d'en extraire la substance selon vos envies et vos attentes.
Dragos taragil Connaissances générales du monde Contes et légendes

LE MONDE DE DRAGOS TARAGIL

 

I. HISTOIRE

1. La fondation de l’Empire

2. Un Culte: Moonwulf

3. La première croisade

4. La seconde croisade

5. La conquête des Monts Damnés

6. Le Pays de Gobe

7. L'Exil

8. L'Impossible Catastrophe

 

II. DETAILS PRATIQUES

1. Le code légal de l’Empire

2. Le Calendrier

3. Carte de l'Empire

 


 

I. HISTOIRE

1. La fondation de l’Empire

Il y a de cela bien longtemps, à l'époque des Temps Sombres, les terres occidentales comprenaient de nombreux royaumes rivaux. Deux de ceux-ci, les plus importants, étaient situés dans les plaines septentrionales et se livraient une guerre sans merci. Le royaume qui s'étendait à l'Orient était dirigé par le roi Ambor, dit “le faible”, car il perdait la plupart des batailles de la guerre qu’il livrait à son ennemi. L'ennemi était Moonwulf, le seigneur de la Tour qui fascine les Loups, Maître incontesté du Royaume de l'Occident. Depuis toujours, il volait les terres et les femmes d'Ambor. Malgré tous ses efforts pour protéger ses sujets, le pauvre roi Ambor ne pouvait faire que peu de choses face aux pouvoirs étranges et surnaturels de Moonwulf, car la légende dit que le Seigneur Moonwulf commandait les meutes de loups qui lui obéissaient aveuglément. Lorsque, par malheur, un de ses lieutenants subissait une blessure grave, celle-ci était aussitôt guérie et le guerrier repartait immédiatement au combat, meurtrissant de plus belle les valeureux combattants d’Ambor.

Voyant Ambor sur le point d'être vaincu, des clans entiers passèrent à l'ennemi sous l'égide de leurs chefs qui préférèrent se soumettre à Moonwulf plutôt que de mourir face à ses “Loups”. Moonwulf réunit tous ses vassaux et une formidable armée se mit en branle afin de soumettre une fois pour toutes Ambor. Une campagne sanglante commença, à l'issue de laquelle eut lieu une effroyable bataille. L'histoire s’en souvient car on la nomma tristement “la bataille des cent mille morts”. Leurs rangs complètement enfoncés, les clans d'Ambor durent battre en retraite jusqu'aux contreforts des Monts Damnés. Leur situation était désespérée. Réfugié au beau milieu des Terres Interdites, emplies de ruines de cités et de fortifications dont les bâtisseurs étaient oubliés depuis des éternités, un conseil des sages eut lieu. La guerre était perdue, c'était évident. Tous désiraient se rendre à Moonwulf... sauf Ambor.

Une légende ancienne affirmait que les Monts Damnés étaient le domaine d'un dragon que l'on nommait Blackworm et dont les pouvoirs étaient au moins aussi importants que ceux de Moonwulf. Ambor voulut partir à sa recherche afin de demander son aide! Tous, ou presque, le prirent pour un fou et mirent son équilibre mental en doute. Au petit matin, Ambor avait disparu. Il était parti, seul dans la montagne, à la recherche de Blackworm le Dragon. La légende dit qu'il rencontra le Dragon et que celui-ci accepta de l'aider dans sa lutte contre Moonwulf. Lorsqu'il revint au camp, accompagné de Blackworm, il commanda de préparer les troupes au combat. Les blessés furent soignés par le Dragon qui possédait lui aussi de nombreux pouvoirs. Puis, ils descendirent dans la plaine à la rencontre des troupes de Moonwulf, surprises par ce soudain revirement. Blackworm partit à la rencontre de Moonwulf et le défia en un combat singulier. Un combat titanesque eut lieu entre les deux créatures surnaturelles. Il dura plusieurs jours et aucun des soldats, d'un camp ou de l'autre, n'osa bouger. A l'issue de celui-ci, Moonwulf, vaincu, se retira dans les contrées mythiques des Mers de Glace. Quant au Dragon, Ambor promit que partout et toujours un culte lui serait rendu en l'honneur de la bataille qu'il avait bien voulu mener pour lui, après quoi Blackworm se retira et on ne le revit plus.

Alors naquit le culte du Dragon de Lumière, ainsi nommé en souvenir de la lumière divine sortant de la gueule de Blackworm pour combattre la bête : “Moonwulf”, lumière qui éclaira la plaine durant tout le combat. L'année suivante, Ambor parvint à unifier les plaines de l'Orient et de l'Occident et il fut déclaré Roi des Terres du Dragon de Lumière. Ce fut l'an 1 du calendrier de l'Empire de Dragos Taragil.

retour en-haut


2. Un culte: Moonwulf

Dans les années qui suivirent, Ambor conquit d'autres royaumes afin d'étendre la paix impériale et le culte du Dragon de Lumière au-delà des terres du Sud, encore sous le joug de nombreux royaumes barbares. Il se maria et eut des enfants. A sa mort, il légua son Royaume à son dernier fils (les autres étant tous morts au combat durant les années précédentes) avec le devoir de poursuivre sa quête afin que, de la mer Froide à la mer de Dagos et de l'océan occidental aux Dolomites, la paix règne et que le culte du Dragon y étende toute la largeur de ses ailes. A la fin de son règne, Gorthond avait, non sans mal, exaucé le vœu de son père.

Le temps poursuivit inlassablement sa course vers l'infini. Les Empereurs de la lignée d'Ambor se succédèrent dans la paix impériale. Les habitants vivaient dans la prospérité et il y avait bien longtemps qu'on n'avait plus connu les horreurs de la guerre. Dragos Taragil vivait en paix. Pourtant, il restait des fidèles de Moonwulf. On lui vouait un culte ésotérique. Une religion était née de ses adorateurs. Après tout, la tradition voyait en lui bien plus qu'un homme : c'était un être surnaturel doué de pouvoirs divins et qui, après avoir quitté la Terre des Vivants, s'en était allé rejoindre la sphère des dieux. Les clercs du Dragon de Lumière voyaient d'un mauvais œil la montée en puissance de ce culte maudit, mais l'Empereur qui régnait alors pensait qu'il fallait lâcher la bride au cou de ses sujets. Il choisit donc de poursuivre la paix impériale plutôt que de se livrer à une série de répressions violentes à l'égard de cette nouvelle religion. Il considérait le retour du culte de Moonwulf comme un épiphénomène, un feu de paille. Cette foi passéiste disparaîtrait d'elle-même si on ne s'en occupait pas. Il ne pouvait pas se douter qu'une ombre éthérée étendait déjà ses mains décharnées sur l'Empire dans le but d'infléchir le cours du destin.

Au cours des années qui suivirent, les choses allèrent en se détériorant. Le blé périssait sur pied, les arbres ne donnaient plus que des fruits atrophiés, il neigeait durant les mois de moisson... La terre se mit à trembler dans plusieurs régions, puis ce fut l'invasion dévastatrice des sauterelles et le croupissement des eaux. Enfin vint la terrible peste noire qui s'étendit depuis la Marasque de Gafna jusqu'aux confins de l'Empire. La malédiction de Moonwulf s'étendait sur l'Empire! Le pays entier était mécontent et l'Empereur prit peur face à la grogne du peuple. C'est qu'il n'avait pas l'étoffe de son ancêtre Ambor. Heureusement, le Grand Dragon de Lumière, maître suprême de l'Eglise Draconique, lui porta conseil. Il avait une solution pour calmer la population et rétablir la vraie Foi à ses ouailles. Afin d'amener la clémence de Blackworm sur les terres de l'Empire, injustement frappées par la malédiction de Moonwulf, il fallait extirper le Mal, et pour ce faire, détruire cette infernale et hérétique secte de fanatiques voués à la “Bête qui ne peut être nommée”. La Vénérable Inquisition fut créée...

Dotés de pouvoirs spéciaux, les Inquisiteurs partirent, dès leur nomination, sur les routes de l'Empire à la recherche de tous ceux qui étaient soupçonnés d’appartenir de près ou de loin au culte maudit de la Bête. Ceux qu’on arrêtait étaient jugés par un tribunal spécial instauré par l'Inquisition, qui avait le rôle d’accusateur. Souvent, le fanatisme sectaire des accusés obligeait le jury à les condamner au bûcher expiatoire. Dans l'ombre, les dirigeants de la secte maudite réfutaient les accusations qui étaient faites envers leur Dieu d'avoir jeté une malédiction sur l'Empire afin de se venger de sa défaite face au Dragon de Lumière. Leur Dieu, disaient-ils, ne frappait pas les innocents. Ils expliquèrent à ceux qui voulaient l'entendre que les calamités, qui s'abattaient depuis des années sur leurs terres, n'était que la mise en garde de l'avènement de l'Inquisition ! Les âmes simples, ayant déjà beaucoup souffert, impressionnées par cette démonstration basculèrent dans le camp des hérétiques.

Le Destin se montrait décidément fort injuste vis-à-vis de l'Empire. La population des campagnes et même de certaines villes adhérait par milliers au culte banni de la Bête plutôt que de se tourner vers la clémence de Blackworm et de ses représentants. Ils considéraient la grandeur des prêtres du Dragon de Lumière et la noblesse de la cour impériale comme responsables de la malédiction.


3. La première croisade

Durant le règne de Nicklaus III, de nombreuses rivalités entre les barons de l'Empire semaient le désordre dans plusieurs régions. Face à une guerre civile imminente et malgré tous ses efforts, l'Empereur n'arrivait pas à ramener la paix dans ses contrées. Le représentant du Grand Dragon de Lumière, le Pape Mythras II, eut l'idée de détourner les énergies belliqueuses des seigneurs de l'Empire contre un seul et unique ennemi plutôt que de les laisser s’entre-tuer. Au sud de l'Empire, au-delà des Dolomites, s'étendaient de vastes régions encore inexplorées mais peuplées par des hordes barbares. L'Empereur fit lever l'ost impérial afin d'ordonner la Croisade Draconique contre les barbares du Sud. Il prit lui-même le commandement général de l'armée et il offrit les postes de commandement les plus importants aux vassaux les plus remuants. Les troupes se mirent en route et franchirent la passe orientale de Balkist, dans les Dolomites.

La croisade dura plus de deux ans, mais en fin de compte, l'Empire était parvenu à gagner un nouveau territoire. Certes, il n'était pas des plus riches : seules les prairies et les landes côtières ainsi que les berges du fleuve Nilduîn étaient exploitables, le reste n'étant qu'un vaste désert de sable brûlant. Pour protéger les colons et les marchands de l'Empire contre les raids incessants des nomades, l'Empereur créa sur place un Ordre guerrier composé de l'élite de son armée : l'Ordre des Chevaliers-Dragons. Cet Ordre allait, par la suite, devenir la garde personnelle des Empereurs, composée de Paladins fidèles et redoutables, garants de la paix impériale.


4. La seconde croisade

Il y a environs 70 ans, l'Empereur Nicklaus VII “le toujours régnant”, s'inquiéta de la diminution des revenus impériaux alors que les dépenses, elles, allaient croissant. Pour y remédier, il eut une idée : les fameux Monts Damnés et les terres qui les entouraient n'avaient jamais été colonisés. Une large étendue de territoires était laissée là, en friche. Leur exploitation aurait pu remplir les caisses de l'Empire. On racontait que ces Monts, avant d'être habités par le Dragon de Lumière et les peuplades barbares, étaient le domaine d'un peuple de nains. Ils y ont d'ailleurs laissé bon nombre de constructions qui, pour la plupart, sont maintenant en ruine. Mais la légende dit surtout que ces nains creusaient d'immenses galeries sous la montagne et que ces passages recèlent encore les anciens trésors du petit peuple.

Hélas, sur les contreforts des Monts Damnés vivaient des tribus barbares qui avaient toujours refusé de s'allier à l'Empire et considéraient ces terres comme leurs possessions ancestrales. L'Empereur, le Grand Inquisiteur et le Grand Dragon de Lumière décidèrent de lancer une croisade afin de pacifier les tribus qui occupaient cette région et d'ouvrir les terres aux colons. Tous les seigneurs et barons de Dragos Taragil reçurent l'ordre de lever leurs troupes et de se mettre sous le commandement suprême du Grand Maître des Chevaliers-Dragons et de ses capitaines, la troupe d'élite de moines-Paladins de l'Empereur. L'armée pénétra dans les territoires des Monts Damnés et ce furent les premiers combats. L'armée impériale allait de victoire en victoire, écrasant tout sur son passage. L'Ordre des Chevaliers-Dragons faisait des ravages dans les rangs des barbares. Les plus puissants et les plus aguerris étaient broyés. Les villages et les tribus tombaient les uns après les autres ou étaient obligés de se rendre. Les derniers chefs tribaux des clans de l'Ours, du Loup, de l'Aigle, du Taureau et du Cheval se réunirent en une seule coalition. Unis, ils seraient difficiles à vaincre et en tout cas, la victoire coûterait très cher à l'Empire.

Néanmoins, ayant déjà beaucoup souffert de cette guerre, surtout face aux Chevaliers-Dragons et à leur Grand Maître, ils décidèrent d'envoyer une missive de paix à l'Empereur. Ils acceptaient de reconnaître ce dernier comme leur Seigneur Suprême et de lui rendre l'hommage légal à la condition que l'on arrête les massacres perpétrés par l'Ordre des Chevaliers-Dragons.

La guerre était gagnée et l'Empereur accepta la proposition des clans barbares. Il fit envoyer un émissaire à son armée et au Grand Maître des Chevaliers-Dragons, afin de leur transmettre l'ordre d'arrêter immédiatement les hostilités. Mais le Grand Maître ne l'entendit pas de cette oreille. Son poste de commandement et sa puissance lui étaient montés à la tête et une folie mégalomane s'empara de lui et de ses hommes; ils décidèrent d'en finir avec les barbares et lancèrent une violente et décisive offensive contre le clan le plus proche, celui du Taureau. Les Chevaliers-Dragons avaient ordre de ne laisser aucun survivant. Ce fut un effroyable carnage et pas un n'en réchappa. La fameuse bataille des Grottes avait eu lieu. Apprenant la trahison de sa troupe d'élite, l'Empereur ne savait que faire. En tout état de cause, il fallait anéantir cette légion rebelle avant qu'elle ne décide de se retourner contre les troupes régulières de l'Empire. Il avait une terrible décision à prendre, mais il devait s'y résoudre. Il donna carte blanche aux chefs barbares afin qu'ils détruisent la troupe rebelle et il déclara celle-ci, ainsi que tous ceux qui lui viendraient en aide, bannis de l'Empire. Enfin, le Grand Dragon de Lumière les frappa d'anathème. Un matin de decëaba, les barbares coalisés cernèrent les restes de l'ost des Chevaliers-Dragons sur un plateau désolé des Monts Damnés et il y eut une bataille. Trois clans furent décimés avant que ne plie l'armée fanatisée des Dragons. Enfin, après une journée d'âpres combats, leurs rangs furent brisés et la curée commença. La vengeance des barbares fut terrible. Tous ceux qui étaient pris vivants furent torturés à mort et les mercenaires qui accompagnaient les Chevaliers s'en tirèrent avec les yeux crevés. Les Chevaliers-Dragons n'étaient plus...

La paix pouvait enfin revenir sur l'Empire. Les Monts Damnés étaient conquis. Les peuples barbares prêtèrent allégeance à l'Empereur. Dans sa grande clémence, ce dernier décida de remettre à quelques années la véritable colonisation des Monts Damnés.


5. La conquête des Monts Damnés

Quelques dizaines d'années plus tard, l'Empire avait toujours besoin de ces nouveaux territoires pour pouvoir les exploiter et permettre l'installation des colons. Mais l'armée était seulement en train de reprendre forme et l'Empire ne voulait pas retomber dans le travers d'un affrontement comme lors de la dernière croisade. Alors l'Empereur décida d'ouvrir ces terres aux aventuriers, encadrés par des officiers impériaux et des représentants du Culte dans l'espoir qu'ils parviennent à pacifier la région. En effet, depuis que les barbares ne la contrôlaient plus, des tribus entières d'orcs, de trolls et d'autres créatures pires encore s'y étaient répandues, semant la terreur et la désolation.

En échange de leur courage, les prises que les aventuriers feraient sur l'ennemi seraient considérées comme leur propriété. Ils ne seraient redevables au bailli que d'un dixième de leur valeur marchande et seraient tenus de respecter les lois de l'Empire. Ces territoires étaient riches et sauvages. Les rumeurs disaient que d'immenses trésors y étaient cachés et que d'étranges connaissances y étaient enseignées.


6. Le Pays de Gobe

La conquête des Monts Damnés ne débuta pas sans mal. Les morts furent nombreux et les blessés incalculables. Des traîtres et des hérétiques payèrent cher le fait de s'être attaqués aux envoyés de l'Empereur. Mais ce dernier décida d'arrêter la conquête des Monts Damnés, déclarant ce territoire sauvage et insoumis. Il ordonna un repli vers des terres plus accueillantes, afin que l'Inquisition mène une enquête pour démasquer les traîtres qui se dissimulaient encore parmi les aventuriers. Le pays de Gobe offrait un bon endroit pour un répit bien mérité.

Le convoi fut long et le voyage pénible. Des gens en partirent, d'autres y arrivèrent... d'autres encore le suivirent de loin. Les terres de Gobe arrivèrent en vue. Une atmosphère étrange baignait ce pays, comme une aura divine accueillant les aventuriers dès leur arrivée. On aurait pu croire ces contrées en dehors du temps, comme une enclave dans un autre monde. Et pourtant, la vie n'y fut pas de tout repos. L'endroit n'était pas plus calme que les Monts Damnés. L'Empire avait délaissé la région, ce qui avait augmenté la prolifération de créatures de toutes sortes. Beaucoup d'aventuriers perdirent la vie lors des combats contre les tribus des différentes races peuplant la région. L'Empire était considéré comme l'étranger ; les colons durent creuser leur trou. Le caractère particulier de la région attira plusieurs autres peuples avec lesquels les colons eurent également maille à partir. Le souvenir de l’affrontement sanglant contre des représentants du Peuple de la Nuit, les terribles Elfes noirs, resta gravé dans toutes les mémoires. Enfin, ce fut la dernière guerre de l'Empire. Le peuple Troll tenta d'envahir leurs terres impériales et déferla des Monts Damnés. Les combats furent d'une rare violence mais, une fois de plus, l'Empire triompha.

L'Empereur décida de remettre en service les anciennes forteresses pour assurer la sécurité du territoire. Certaines troupes d'aventuriers furent envoyées dans ces places fortes afin de ne pas trop déforcer l'armée Impériale sur le reste du territoire. Mais, bien que les différents conflits diminuèrent, la région ne fut jamais complètement pacifiée.


7. L'Exil

En 671, l’Empereur Nicklaus VII recommanda son âme au Dragon et la lui rendit. Laïtha II, la première Impératrice à monter sur le trône depuis plusieurs siècles, engagea de nombreuses réformes dans les institutions impériales et opéra une réorganisation des forces armées. Les colons Gobelandais, sis à la citadelle de Von Bahn, furent remerciés et reçurent ordre de se rendre dans l’extrême sud-ouest de l’Empire, en des terres que l’on disait paisibles et fertiles. Cela semblait faire manière de récompense pour les actes de bravoure et les sacrifices consentis durant ces nombreuses années de tristesse et de labeur. Leur route était semée d’embûches mais, enfin, après plusieurs mois de cheminement, ils arrivèrent à proximité des territoires promis. La fin du voyage était proche.


8. L'Impossible Catastrophe

Et pourtant, si près du but, tout bascula. Un phénomène d’une ampleur inouïe se produisit : une effroyable onde de choc balaya le territoire impérial dans son intégralité, tuant la plupart des êtres vivants qui se trouvaient en extérieur à ce moment-là. De mémoire d’homme, c’était le plus grand cataclysme qu’ait jamais connu le monde. Des milliers d’hommes et de femmes périrent et les structures mêmes de l’Empire furent ébranlées. Enfin, pour parachever cette vision d’horreur, on constata que toute forme de magie - qu'elle soit cléricale, naturelle ou goétienne - avait également été anéantie.

Les survivants se rassemblèrent tant bien que mal dans les jours qui suivirent. Il fallut encore quelques semaines pour qu’un embryon de communication se remette à fonctionner, d’abord au sein des institutions et ensuite entre celles-ci. Au soulagement de tous, l'Empire fournit la possibilité d’user à nouveau de magie dans certains endroits particuliers. Puis la nouvelle, terrible, tomba tel un couperet : l’Empire venait de subir l’attaque d’un peuple dont on ne savait rien, excepté qu‘il semblait venir de par-delà les mers. On racontait que, lors des premiers affrontements, les troupes de l’Impératrice avaient été proprement exterminées. Le monde battait en retraite. Cette fois, tout espoir semblait perdu. Certes, il restait encore un peu de temps aux colons gobelandais pour écrire quelques pages dans le livre de leurs vies, mais ce seraient sans doute les plus sombres de leur histoire…


II. DETAILS PRATIQUES

1. Le code légal de l’Empire

Il est interdit :

  • de tuer, de voler, de tromper ou de contrecarrer en quoi que ce soit le travail et l'exercice de la Justice des représentants de l'Empire.
  • de détenir et d'user de poisons, de philtres ou de fioles illégales.
  • d'user des arcanes si l’on ne fait pas partie de l’ordre des Lectants.
  • de laisser des cadavres sans sépulture.
  • de combattre de façon déloyale, d'égorger, d'abandonner des compagnons d'armes en danger de mort.
  • de commercer sans détenir de patente adéquate émanant de la Guilde des Marchands.
  • de se détourner des préceptes de la religion Draconique et d'en dégrader les lieux du culte.
  • de se livrer à des jeux d'argent, de tricher, de tromper les collecteurs d'impôts.

2. Le Calendrier

Nous sommes dans le courant de l'année 672 (se référer à la session de jeu en cours pour avoir la date exacte).

Dans le jeu, une année comporte 10 mois. Chaque mois comporte 4 semaines de 10 jours (1 mois = 40 jours).

  • La première semaine du mois s'appelle Ma-atair (1er au 10 Ma-atair).
  • La deuxième semaine du mois s'appelle Sa-atair (1er au 10 Sa-atair).
  • La troisième semaine du mois s'appelle Da-atair (1er au 10 Da-atair).
  • La quatrième semaine du mois s'appelle La-atair (1er au 10 La-atair).

Les noms des 10 mois de l'année sont :

  • Automne : Septeara, Octeara, Morëala
  • Hiver : Decëaba, Jameava
  • Printemps : Maeala, Jumeama, Genëala
  • Eté : Juileala, Aveata





© Eclipse asbl 2000 -